Je me souviens parfaitement de mon cours de « sciences nat » (oui, on disait comme ça à l’époque) sur les additifs alimentaires. Je découvrais ce jour-là ces substances pour la plupart nocives et que peu connaissait : nous étions alors bien moins informés qu’aujourd’hui.
En tout cas dans mon entourage, dont je constatais l’ignorance alors que je racontais ma leçon, nous étions encore très loin de la bouffe transformée qui a démultiplié les additifs alimentaires.
Cocktail d'additifs : recettes à la sauce "E"
J’ai en mémoire notamment le « rouge amarante » décrit par le professeur comme très cancérigène. Je m’empressais de chercher sur les emballages : horreur, ce poison était bel et bien noté sur les paquets de biscuits ou de pâtes de fruit. Bien que ces friandises fussent l’exception dans notre quotidien, je prenais conscience de toutes ces substances que depuis je m’évertue à éviter.
Doses après doses, beaucoup d’additifs alimentaires sont potentiellement vecteurs de maladies comme le cancer et les dégénérescences diverses (cerveau, système nerveux…)
Bien que les additifs soient tous identifiés et surveillés, et considérés un à un avec des limites de consommation nous gardant de tout danger, je ne comprends toujours pas que cette logique de « cocktail de E quelque chose » perdure.
Comment un produit délétère, pris, même à toute petite dose, sur le long terme de notre vie ne peut-il pas lui nuire ? Et d’autant plus s’il y a un mélange : chaque jour nous avalons cet arsenic moderne. Depuis mon prof de sciences, on sait tout ça mais rien n’y fait : de peur que nous ne mangions pas de jambon rose pâle, on continue à teinter le cochon. Et les études de marché répondent aux bambins qui font la loi pour avoir des bonbons multicolores.
Petit rappel sur les additifs alimentaires
Bien sûr, certains sont quasiment indispensables si, par exemple, l’on veut conserver un produit. Mais il est temps de regarder de plus près ce que l’on pourrait ôter. Je ne vais pas vous faire la liste des additifs que l’on peut trouver un peu partout sur Internet. Rappelons-nous simplement qu’il y a sept à huit familles selon les classements, qui ont toutes un rôle :
Colorants et conservateurs portent bien leur nom, inutile d’en dire plus. On pourrait se passer des premiers si l’on ne mangeait pas avec les yeux. Car une tambouille maronnasse donne moins envie qu’un cassoulet aux haricots blancs dans un jus rouge-orangé. Les deuxièmes permettent de faire vivre les produits plus longtemps, tout comme les antioxygènes, et je ne vais pas me blâmer quand j’ouvre une boîte de conserve de temps en temps. Au moins, ça libère de la servitude, reste à ce que ce soit l’exception.
Edulcorants : depuis toujours j’estimais qu’ils ne valaient pas le sucre qu’ils étaient sensés remplacer. C’est désormais prouvé, le cerveau joue toujours avec la douceur du goût, quelle que soit sa provenance. Alors pourquoi ajouter de la chimie bien lourde pour le foie ?
Gélifiants, épaississants et exhausteurs de goût sont là pour rendre le produit plus agréable. Autant dire que plus le plat est élaboré ou transformé, plus il y en a besoin. Ils sont essentiellement dans les plats préparés que l’on réserve donc pour une fois de temps en temps.
Enfin ma mayonnaise qui monte parce que je la bats, peut très bien tenir son mélange grâce aux émulsifiants qui sont quasi une aide culinaire systématique dans l’industrie agroalimentaire.
Alors que faire, revenir à nos casseroles et tout transformer soi-même ? Pourquoi pas si c’est un projet de vie. En attendant, choisissons le plus possible des produits et préparations sans ribambelle de E. On ne peut y échapper mais deux à trois me semblent un maximum par paquet, et pas tous les jours.
La charcuterie en contient beaucoup puisqu’à la base c’est un ingrédient crû qui est traité, alors on évite les cures de saucisson.
Une bonne fois pour toute, on se dit que l’aspartame (présent notamment dans tous les produits estampillés light) ne fait pas maigrir et qu’un petit gâteau du dimanche chez le pâtissier est préférable aux yaourts et plats allégés du quotidien.
Les émulsifiants, épaississants, gélifiants sont rarement nécessaires en quantité, sauf à vous faire acheter du vent à la place de bons produits de base.
Bref on se passe au maximum des E et on se réconforte en se disant que certains sont inoffensifs. Il faudrait les apprendre par cœur… Le E162 est à base de betterave, donc sans danger, tout comme l’acide acétique E260 qui peut faire peur mais qui est tout bonnement du vinaigre. Comme quoi, ma grand-mère qui recyclait ses fonds de bouteilles jouait déjà avec des conservateurs… Il est temps de revenir à sa simplicité !
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