Santé : chaque jour ma dose de cadmium

Avec mes lectures de revues alternatives ou écolo, il y a longtemps que je sais que nos aliments sont bourrés de polluants, des pesticides aux métaux lourds en passant par les "PFAS" et plastiques entre autres. Parfois les médias s’en emparent et l’on n'entend plus que cela pendant quelques jours. A part être tout à coup alerté et vouloir s’affamer un temps, ou de mettre à mal des entreprises en les boycottant brutalement, qu’en fait-on vraiment ? Après les poêles Tefal et leurs polluants éternels, voilà le tour du cadmium...

Le cadmium, un produit naturel…

Et oui, le cadmium est un métal, dit lourd, totalement naturel car composant de la terre. En faible quantité, dans ces conditions il ne nous atteint guère : on ne va pas sniffer ou bouffer l’argile tous les jours. La société industrielle n’a pas manqué de l'utiliser pour ses propriétés comme l’anticorrosion, la malléabilité ou les effets optiques. Ainsi on le retrouve dans les peintures et vernis, les composants électroniques ou les batteries et même les matériaux d’implantation dentaire. Autant dire un peu partout. Mais jusqu’à-là, à part les travailleurs devant le manipuler, et on ose espérer que toutes les précautions de sécurité soient prises pour eux, il n’était pas une préoccupation majeure pour le grand public.

Le cadmium est partout, y compris dans notre nourriture

Le cadmium est dangereux et l’on peut s’intoxiquer en l’inhalant ou l’ingurgitant. Un accident est vite arrivé mais nos intentions ne sont tout de même pas de faire de nos téléphones portables des sucettes, alors le cadmium n’est pas une préoccupation de tous les jours. Sauf qu’elle doit l’être.

Cette fois, la sonnette d’alarme est bien tirée : nous mangeons trop de cadmium. Sans le savoir, nous dépassons largement la dose et tous les jours nous nous faisons un petit shoot cancérogène. Notre pain quotidien n’est plus ce qu’il était, les pâtes ou les patates nous rassasient encore, mais tous ont des taux de cadmium bien trop élevés. Impossible d’y échapper : barres de céréales, algues, légumes, crustacés et j’en passe, tout est contaminé par les pollutions industrielles qui retombent sur l’agricultures ou dans la mer, ou par les engrais qui imbibent les sols.

Comment échapper au cadmium dans notre assiette ?

Sauf à s'affamer, je ne vois pas comment éviter le cadmium tant il est dans nos ingrédients de base. Alors, comme pour les additifs alimentaires, cette répétition d’absorption du cadmium, même en microdose, ne peut-être que délétère sur le long terme.

Quelques pistes pour éviter/limiter le cadmium dans nos assiettes :

• Titiller ceux qui décident. Par exemple, pourquoi la France autorise une concentration en cadmium dans les engrais supérieure à celle préconisée par l’ANSES (60 mg/kg contre 20 mg/kg maximum pour l’Agence de Sécurité Alimentaire… pour moi, les 20 mg ne devraient même pas exister) ?

• Manger bio autant que possible. Nul besoin d’un label AB si l’on sait que le producteur cultive sans intrant. Je m'engage sur un ou deux produits tenables pour mon porte-monnaie comme la farine ou les œufs par exemple.

• Limiter l’électronique et les batteries. Oui il faut être très fort face au rouleau compresseur de la société numérique, tout écran et tout électrique…

• Arrêter de fumer (2 microgrammes de cadmium par cigarettes).

Les dangers du cadmium

Cette fois c’est sûr, le Premier Ministre a été saisi par l’Union Régionales de Professionnels de Santé) qui est alarmante quant à l’imprégnation des Français au cadmium*. Ce dernier s’accumule dans le corps, notamment dans les viscères comme les reins, le foie ou le pancréas qui en regorgent. Que peuvent-donc provoquer ces amas sur notre santé ? Certainement rien de bon. Alors autant que possible, je conserve uniquement le cadmium pour les mots croisés : le Cd y est souvent recherché 😊

*Source : Article du Figaro – 18/06/2025