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Le blomag

Bienvenue dans la maison d'Estelle et Simone où chaque pièce a sa déesse, symboles de femmes qui ont les pieds sur terre et des facultés un peu extraordinaires !

Sculptures de Nicolas Lavarenne à Antibes : émotions en plein air

Découvrez une petite carte postale de nos vacances...


Alors qu’on flâne sur les remparts d’Antibes, si l’on vient du côté du port, on débouche sur la vue du cap qui retient une mer accueillante pour le yatching. Mais en ce moment, on a aussi une surprise qui a un peu dérangé ma copine : trois hommes "couilles pendantes" et semblant enfourcher on ne sait quoi, si ce n’est éventuellement le petit pylône qui les tient. Ils ont aussi la bouche ouverte et semblent ânonner. Je comprends que cette première vision puisse laisser perplexe et déroute...

Sculptures Nicolas Lavarenne
Le défi

Justement, je fais un pas d’écart et m’approche des herbes qui les entourent. Plus ma vision est nette, plus j’apprécie le détail anatomique, jusqu’aux plus petites tensions sous la peau de bronze, luisante sans clinquant, dont on pourrait presque observer les pores. J’en ai la bouche bée comme ces figures. Qui sculpte donc cela ? Vite où est la plaque descriptive, que je comprenne !


Discrètement, elle affiche Jockeys - Nicolas Lavarenne. Alors tout devient clair et le cerveau fait son travail : les chevaux invisibles et leur cavalier qui s’élèvent sur leurs étriers avec leur essoufflement pour gagner la course, le tiercé gagnant peut-être. Et leur corps, dépouillé de tout vêtement, met à nu cette ruée.


Le grand défi dans la ville d'Antibes


Un peu plus loin, le Défi a été installé à un endroit propice pour tout voir dans cette statue qu’on peut prendre d’abord pour un plongeur qui voudrait tâter l’eau. Sur le bord de la muraille, se tenant sur une jambe, on remarque le pied de l'homme dans son plus simple appareil, touchant la Méditerranée. Bel effet que cette installation car l’eau est au moins à une dizaine de mètres et l’on comprend déjà mieux l’appellation du tableau si l’on ajoute les rochers sur lesquels il ne faudrait pas se fracasser.


Aussi nu que les jockeys, comment ne pas voir dans l’élan et le recul simultanés du potentiel nageur nos propres défis ? Nos tentatives, nos envies, nos actions volontaires ne sont-elles pas assorties d’un petit temps d’appréhension ? Et l'on tâtonnerait, nos pas voudraient avancer alors que notre poitrine et nos bras reculeraient et freineraient l'avancée... ou peut-être se gonflent-ils d'énergie ? En tous cas, aucun passant n’est indifférent et les photos vont bon train. Elles font sans doute le tour du monde, comme Nicolas Lavarenne…


Nicolas Lavarenne, un sculpteur qui s'est cherché et trouvé


Enfant de la Côte d’Azur, dès qu’on cherche son nom sur Internet, on a sa bio et ses œuvres, alors je ne les reprendrai pas ici mais je vous invite à aller voir ses expositions si vous en avez l’occasion. Car ma déambulation m’a enchantée et indiqué que le corps tient en lui tout ce qu’on a, même ce qui est impalpable comme les émotions. Alors qu’il se meut, il véhicule par ses muscles et postures bien plus qu’une formidable mécanique de chair que notre sculpteur révèle à merveille.


Avec son fondeur, le travail de Nicolas Lavarenne est puissant et fin, réel jusqu’au figuratif figé tout en déclenchant un écho infini en nous, une vibration que l’on traduit sans doute selon ses propres sensations. Ainsi, au fil du chemin, j’ai transcrit les allégories.


Des sculptures monumentales, des bronzes exposés sur les remparts d'Antibes


  • Celle sur les réseaux sociaux (il n’est écrit nulle part que ce sont uniquement ceux de la toile mais il la nomme Resosocio ) a des visages que je vois peu bienveillants même s’ils ne sont pas méchants. Y sentirait-on les cris dans le désert ou les hurlements (avec les loups) pour déverser ce qu’on veut dire ? L’écoutant est-il attentif à ce qui se dit ou n’entend-il rien dans la cacophonie ? Celui qui regarde au loin veut-il sortir de la mêlée ou prépare-t-il sa stratégie dominante ?

  • Le Grand élan accroché sur un balcon m’a donné la même impression que le Défi : ici on se recroqueville pour mieux s’envoler.

  • Le calme du Serein et de ses compagnons de repos dans le jardin rappellent la douceur de vivre peut-être particulièrement de cet endroit…


Et d’autres de-ci, de-là nous amènent à la fin de notre flânerie. Je me suis étonnée de ne pas voir de femmes dans ce monde d’apollons (enfin, d’hommes bien foutus mais peut-être pas aussi parfaits !). En cherchant bien, j’en ai trouvé deux. Alors que je travaille pour vous faire ce récit, j’ai trouvé une œuvre " Lavarenne affronte l’affrontée ", c’est peut-être pour cela qu’elles se font discrètes.


Antibes

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