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Bienvenue dans la maison d'Estelle et Simone où chaque pièce a sa déesse, symboles de femmes qui ont les pieds sur terre et des facultés un peu extraordinaires !

Le tote bag : le geste écolo qui n’en est plus un

Une dizaine : c’est le nombre de tote bag, ou sac en toile de coton, qui s’accumulent dans mes placards. Et le pire c’est que je n’en ai acheté aucun ! Arrivé en même temps que les premières interdictions de distributions de sacs en plastique, le fameux sac en toile fleurait bon l’écologie et la conscience anti-gaspillage. Mais comme pour toute chose, même si elle est bonne, l’excès est mauvais. Désormais le tote bag est devenu une catastrophe écologique et un parfait exemple de greenwashing.


Le tote bag, nouveau panneau publicitaire


Le tote bag, sous couvert d’une dimension écolo, est devenu un étendard publicitaire. Il n’est plus rare de voir des gens porter des sacs en coton comme on utiliserait un sac à main, le fourre-tout devenant accessoire de mode, pochette d’ordinateur ou sac de sport. Partout dans la rue, les marques s’offrent gratuitement des panneaux publicitaires tout en surfant sur une image éco-friendly.


Car, ne nous faisons pas d’idée, le tote bag n’a désormais d’écologique que son image. Le coton étant l’une des cultures les plus consommatrices d’eau, il faudrait utiliser son fourre-tout en toile au moins 20 000 fois pour que cela compense l’impact global de sa production* !

Et on ne parle même pas de son impact sociétal : souvenez-vous il y a peu éclatait le scandale du travail forcé des Ouïghours au Xinjiang en Chine. 20% de la production mondiale du coton est réalisée dans cette région, ça fait combien de tote bags tout ça ? Il ne sont plus très blancs les fourre-tout…


Un outil marketing entré dans les moeurs

Moi-même, dans mon métier de chargée de communication, je dois compter sur cet objet comme support publicitaire et je m’en désole. D’autant plus lorsque je vois le public s’arracher ces sacs venus de l’autre bout du monde sans même se demander ce qui se cache derrière la marque estampillée sur la toile.


D’ailleurs les impressions sont faites à grand renfort de colorants chimiques bien sûr, ce qui empêche le recyclage du sac une fois usé. Très récemment, à l’occasion d’un salon professionnel, j’ai pu voir les visiteurs arborer jusqu’à une dizaine de tote bag accrochés à l’épaule comme autant de trophées de chasse récupérés au gré des stands. Combien vont finir en boule dans le fameux “sac de sacs” ?

Alors bien sûr, je ne prône pas le retour du plastique loin de là ! Mais pourquoi ne pas redonner au tote bag son sens premier, celui de l’anti-gaspillage notamment, en utilisant de vieux coupons de tissus, des rideaux, du linge de maison, etc. Il y a tant de textile déjà produit qui part à la déchetterie, autant lui donner une nouvelle vie et redonner au sac en toile ses lettres vertes de noblesse… dès lors qu’il est vraiment utile !


*Source : The Cotton Tote Crisis, Grace Cook pour The New York Times, 26/08/2021.


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